LabVIES

École

Supérieure

d’Art de Lorraine

Volume - Interfaces - Espace - Scénographie

BIG-BANG I

un atelier initial

LANCEMENT DU PROJET

Comme chacun sait, l’expression « fin du monde » tire son origine des grands récits de l’humanité, du Livre de l’Apocalypse à l’Enfer de Dante, puis elle traverse les siècles en s’inscrivant durablement dans divers courants picturaux, pour afin sceller son alliance aux genres littéraires et cinématographiques, sans oublier la bande dessinée. Les fictions abordées sont fondées sur les hypothèses d’un avenir incertain pour notre bonne vieille terre. Alors que des quatre coins du monde, proviennent ces mêmes voix, ces mêmes inquiétudes, qui régulièrement prennent le devant de la scène médiatique, les artistes d’aujourd’hui s’en font l’écho par des dispositifs divers et parfois nouveaux, entrainant dans

leurs sillages quarante mille ans de signes, de formes, de gestes esthétiques qui nous ont précédés.

Ce qui retiendra ici notre attention, dans ce « big bang » des catastrophes contemporaines, sera de partir du principe que la « fin du monde » a déjà eu lieu et que ces scènes de terreurs auxquelles nous assistons impuissants ont déjà été jouées. L’expression « fin du monde » devient donc pour nous un terme qui englobe toute sorte de notions de temporalités et de totalité : que reste-t-il si tout a disparu ? Ou encore, que garderait-on si tout était amené à disparaître ? Qu’emporterions-nous sur une île déserte, coupée du monde ? Sur une autre planète appelée à être colonisée ? Quelle serait la plus belle réplique symbolique de cette fin du monde ?

artistes de référence

 

Odani Motohiko, Aziz+Cucher, Camille Henrot, Coco Fusco, Francis Alys, Heustis Jacob, Sylvie Blocher, Ivan Puig, Dongyoung Lee, Zbynek Baladran, Slavs&Tatars, Monika Sosnowska, Kriss Martin, Patrick Neu, Louise Bourgeois, Sarah Sze, Michel Blazy, Evariste Richer, Klaus vom Bruch, Henrik Hakansson, James Turrell, Robert Montgomery, Tom Dale, Atsunobu Kobira, Jamal Jamaliev.

projets des étudiants exposés

Margot Bracigliano - A3 Art, 2015

 

Fin du monde

Peinture

 

Le nucléaire est présent dans le monde entier. Il n'y a pas "d'attaques isolées".

 

La Terre représente sa propre menace.

On peut y voir le nucléaire destructeur à long terme ou un gros "bang" planétaire.

Morgan Bodart - A4 Art, 2015

 

Pot-pourri

9 bouteilles de bière vides, gasoil, tissu

 

La logique révolutionnaire de grands fracas ne saurait plus être efficace aujourd'hui. L'ère médiatique récupère et perverti tout, même la dissidence politique ne peut plus être prise au sérieux. Tirons un trait sur ce qui pouvait changer le monde et ne le peut plus, cherchons ailleurs l'alternative.

Joséphine Bosvot - A3 Art

 

Titre

matériaux

 

texte

Jeanne Etienne - A3 Art, 2015

 

Les mauvais jours finiront

 

 

Cette installation sonore propose une double lecture. D’un côté, l’espoir utopique d’un changement social par l’Art : faire table rase de notre condition pour créer un renouveau artistique et social. Détruire le monde pour le recréer à notre manière. L’autre sens de lecture est plus nihiliste puisqu’il met en évidence l’impossibilité d’une révolution de part l’échec des mouvements artistiques qui nous ont précédés (Situationnisme, Dada..), et aboutit à un éternel recommencement.

Camille Audibert - A3 Art, 2015

 

Kit de survie

Techniques mixtes

 

La figure de l'aventurier rescapé de ce monde engloutit, dispose d'un kit de survie. Le monde devenu aquatique. La disparition de toute technologie,

Ce kit composé d'un K-way comprenant des outils précaires, loin de son smartphone.

Ici poser la question d'un retour à l'instinct et pourtant proposer un Kit tout prêt, entre objet, mode et fonctionnalité.

Ce prototype est une amorce à la recherche des frontières entre mode, concept, objet.

Jean-Baptiste Grangier - A4 Art, 2015

 

DARPA

3 téléviseurs LCD, boucles GIF

 

Fin du monde ? Non. Fin d'un monde.

La DARPA* face au futur ; ni humain ni robot.

Demain les post-humains.

 

* Defense Advanced Research Projects Agency

Loïc Hollard - A3 Art, 2015

 

Res publica

Carton récupéré

 

Res publica est un dispositif architectural précaire de survie.

Ouvert à tous. Il offre à quiconque un abri au chaos mondialisé.

 

Ce bunker pourrait-il paradoxalement nous assurer un salut commun ?

 

Emilie Pierson - A3 Art, 2015

 

RIPSOON®

Medium, acrylique, transfert acétone.

 

Ce projet illustre l’effet paradoxal de nombreux traitements médicaux. Le médicament possédant des propriétés curatives ou préventives, peut être à l’origine de nouvelles maladies, ou même d’un décès. Dans le futur, il permettra probablement de prolonger la vie ou même de rendre l’Homme immortel.

Pauline Obriot - A4 Art, 2015

 

Fossile(s)

60 carrés de papier, 6x6 cm, technique de gaufrage.

 

Poser ses doigts partout.

Toucher. Palper. Marquer. Appréhender sa trace dans la vie.

Si la vie humaine disparaissait,

ne resteraient que nos empreintes. Notre identité.

Alexis Freytag-Leroy - A4 Com, 2015

 

Mont Sharp

Cercle de 150cm en ghorr, bouteille d'eau.

 

Le 28 septembre 2015, le robot C.U.R.I.O.S.I.T.Y découvre de l’eau sur mars. Mont Sharp est une évocation ironique des abus qu’entrainerait une hypothétique colonisation de la planète rouge. La transposition d’un symbole de la production marchande sur un échantillon de terre vierge et inexploré. Une découverte prétendument salutaire métamorphosée en un événement banalisé.

Maëlys Riezzo - A3 Art, 2015

 

L’empreinte de l’avenir

crâne, main, peinture.

 

L’empreinte de l’avenir est une installation qui évoque la mort, la vanité à travers ce crâne de chevreuil. L’empreinte de main qui apparaît sur cette vanité raconte ici une histoire.  Celle-ci évoque le vécu que ce crâne contient : il a été trouvé en forêt, ramené dans une galerie. Ce travail permet de prendre conscience  que nous ne sommes pas éternels.

À la façon de Mark Dion, je ramène cette installation à une expédition naturaliste et archéologique.

Maeva Cadici - A3 Art, 2015

 

CATASTROPHE 2.0

papier, feuilles de 13,5x11cm.

 

Un accès refusé à un site ?

Internet qui ne fonctionne pas ? [...]

C’est une avalanche de catastrophes.

Ce genre d'événements, annoncés souvent par des codes spécifiques, provoquent la plupart du temps des réactions disproportionnées chez les utilisateurs d’ordinateur. Chaque code est une erreur. Chaque erreur est une mini catastrophe, paralysant les utilisateurs dans leurs recherches.

Laurène Buchheit - A3 Art, 2015

 

Holy bath

boucle vidéo, écran et tissus.

 

quand il ne reste plus que la terre

je me recouvre de mes habits de lumières

et tout reviens à moi

 

atteindre la noyade

-

et retrouver

l'origine.

Antoine Mathieu - A3 Com, 2015

 

Un nouvel espoir

Bougies, profilés aluminium, fils de fer, élément de récupération métal, bois, etc.

 

Et si, dans l’après fin du monde, les êtres qui auront survécus se sentaient en quelque sorte chanceux ? Tellement chanceux qu’ils se seraient mis à croire que quelque chose les avait sauvé, ou épargné. Ils voueraient donc un nouveaux culte à un être sans visage, sans nom, représenté par des bougies, qui, en fondant changent perpétuelle- ment de forme, recouvrement petit à petit l’autel structuré par des vestiges de l’ancien monde.

Paolo Del Vecchio - A3 Art, 2015

 

L'Art est mort

Granite, gravure laser.

 

La pièce proposée ici est la matérialisation d'une réflexion sur ma propre vision d'une fin du monde. Il m'arrive de ressentir une tendance d'abrutissement général, comme une volonté supérieure de faire des hommes des machines exclusivement capables d'exécuter une certaine tâche prédéfinie. L'aboutissement de cette tendance serait une sorte de fin du monde, sans réflexion, sans créativité, sans art, sans vie.

Mélissa Poirel - A3 Art, 2015

 

Untitled

Polystyrène graphité, Map (mortier adhésif), enregistrement sonore (vent), enceinte, ampoule, douille, starter, fil électrique

 

Je vous invite à l’intérieur d’une « boite noire » où les données ne sont pas vocale, écrite mais visuel. La temporalité extérieur tente de s’introduire dans cet espace. Cette montagne de cendre représente le « témoin » du big bang. Elle relate la réaction chimique du « triangle du feu » : étincelle + comburant + combustible. L’explosion du big bang résulte aussi d’une réaction chimique.

Qing Xia - A4 Art, 2015

 

Airsea

Installation vidéo sonore. Création qui mixe le travail de deux artiste : le Dymaxion map de Buckminster Fuller et la série de photos Seascape de Hiroshi Sugimoto.

 

J'ai envie de montrer le paysage après la fin du monde, où seuls existent l'air et l'eau. La poésie reste à travers le son des vagues. La fin du monde a tout détruit tout, même les couleurs de cette planète. L'image de l'air et l'eau à la fois cache toutes les traces de notre existence, et donne une occasion d'imaginer la cause de la fin du monde : une

guerre nucléaire, une catastrophe naturelle, ou un processus généré par l'être humain ? L'air et l'eau nous donnent aussi un espoir, deux éléments essentiels à la naissance de la vie.

Ambre Gilbert - A3 Art, 2015

 

Météorite

47 X 29 X 23 Piece of a planet once known as "Gaia"

 

Floating in space, retrived by another life form, or crashed and left on an un-inhabited planet.

Vivien Salamone - A4 Com, 2015

 

Sans dessus-dessous

Caméra vidéo, Toile blanche, Vidéo-projecteur, logiciel Isadora.

 

Tout est renversé, le haut est en bas, le bas est en haut.

 

On perçoit le monde du dehors à l'envers. Est-ce notre cerveau qui nous joue des tours ou est-ce que tout est à présent bouleversé ?

Je donne, à travers une fenêtre, une vision du monde différente,  un autre point de vue qui perturbe nos sens.

Lauriane Morize - A4 Art, 2015

 

Attaque acide, « Do not cross the line »

installation caisse à obus en bois de palette, citrons en plâtre sur paille en papier, impression papier et scotch.

 

Les citrons sont des obus, prêts à exploser et libérer tout l’acide qu’ils renferment, rongeant et détruisant tout. On reste ainsi confronté à un constat post-apocalyptique, cette caisse d’obus restant comme seul témoin énigmatique d’une situation qui nous à échappée. « Do not cross the line » trace un périmètre symbolique qui nous protège d’une arme potentielle, en instaurant une situation de haut risque bien que complètement absurde. Nous sommes confrontés à l’impact de nos actes, et  à leurs conséquences, quand nous franchissons la limite...